Symbole de la ville de Nyons depuis des générations, la Tour Randonne fut bâtie vers 1280, par la baronne de Montauban, dans un but défensif, sur un rocher dominant Nyons. Cet édifice d’architecture médiévale servait à la fois de donjon et de prison pour les militaires. C’est au au XIXe siècle, et ce, grâce à de nombreux dons, qu’un chanoine Francou qui voulait remercier la Vierge de ses bienfaits, acheta la Tour pour la transformer en chapelle. Il fit bâtir, sur le vieux donjon, une pyramide de trois étages d’arcades à quatre faces ornées de statues, sur laquelle se dresse une statue de 3 mètres 50, représentant la Vierge et qui domine la ville. Rebaptisée chapelle Notre-Dame de Bon Secours, elle fut inaugurée par l’évêque de Valence le 3 mai 1863 en présence de nombreux fidèles. Les peintures intérieures ont été réalisées par Léon Alègre, un artiste de Bagnols-sur-Cèze. La chapelle renferme également des curiosités telles que des ex-voto et autres objets intéressants. Cette tour a été restaurée en 2004.
L’église rebâtie en 1560, et dédiée à Saint-Vincent regorge de trésors, puisqu’elle renferme non seulement le mausolée de l’héroïne dauphinoise Philis de la Charce mais aussi de nombreuses pièces rares tels qu’un autel en bois sculpté du monastère de Saint Cézaire, une statue de la Vierge, située au dessus de la porte d’entrée et un tableau de la Nativité, école italienne attribué à Ribera, qui a sa réplique au musée du Louvre. L’emplacement d’une église à cet endroit de la ville remonte à l’apparition du christianisme dans la vallée de l’Eygues.
A quelques mètres de là un pont sur l’Eygues avec son arche unique de 43 mètres, de pur style roman, s’élève à plus de 18 mètres de hauteur. Le Pont Roman fut construit entre 1341 et 1409 selon les plans des frères pontifes (corporation mi-laïque, mi-religieuse). Le pont fut inauguré en 1409 par l’évêque de Vaison. Afin de protéger la ville des bandes armées qui menaçaient le pays à cette époque, il fut fortifié ; dans ce but des redoutes avaient été élevées à chaque extrémité. Une tour carrée servant au péage et située au milieu du pont, fut abattue en 1804. Des chapelles, Saint-Sixte et Saint-Sébastien, ornaient également les deux extrémités du pont.La remarquable architecture du Pont Roman, qui lui valut son inscription aux monuments historiques,en fait le second pont de France après celui de Céret, de qualité aussi pure.